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Klemperer Victor, "LTI, la langue du IIIe Reich : Carnets d'un philologue"

Posted By: TimMa
Klemperer Victor, "LTI, la langue du IIIe Reich : Carnets d'un philologue"

Klemperer Victor, "LTI, la langue du IIIe Reich : Carnets d'un philologue"
Publisher: Albin Michel | 1996 | ISBN: 2226087990 | English | PDF | 380 pages | 135.75 Mb

Victor Klemperer, le philologue juif allemand déchu de son poste à l'université, ne pouvait employer meilleure arme que celle de la critique de la langue nazie pour lutter contre un régime qui lui déniait tout droit. Ce spécialiste des auteurs français des Lumières, "protégé" de la déportation par un mariage mixte, mais affecté comme manoeuvre dans une usine de Dresde, choisit donc de rédiger son journal et de noter quotidiennement ses observations linguistiques. Concentrant son attention sur la lange et les mots employés par les nazis, il a puisé à une multitude de sources (discours radiodiffusés de Hitler ou Goebbels, faire-part de naissance et de décès, journaux, livres et brochures, conversations, etc.) pour examiner la déstructuration de l'esprit et de la culture allemands par la novlangue nazie, accomplissant ainsi un acte de résistance et de survie qu'il compare au balancier tenu par le funambule. Plus tard, en 1947, il tirera de son travail ce livre : LTI, Lingua Tertii Imperii, la langue du IIIe Reich. Devenue, depuis, la classique référence de toute réflexion sur le langage totalitaire, cette oeuvre qui analyse le poison lexical distillé à longueur de temps par le pouvoir hitlérien – poison qui a fini par infecter la culture européenne tout entière– paraît pour la première fois hors d'Allemagne, accompagnée de deux études signées Sonia Combe (BDIC de Nanterre) et Alain Brossat (université de Paris VIII). Sa lecture, à cinquante ans de distance, montre combien le monde contemporain a du mal à se guérir de cette langue contaminée.

Le philosophe allemand Victor Klemperer s'attacha dès 1933 à l'étude de la langue et des mots employés par les nazis. En puisant à une multitude de sources (discours radiodiffusés de Hitler ou de Goebbels, faire-part de naissance et de décès, journaux, livres et brochures, conversations, etc.), il a pu examiner la destruction de l'esprit et de la culture allemands par la novlangue nazie. En tenant ainsi son journal il accomplissait aussi un acte de résistance et de survie. En 1947, il tirera de son travail ce livre : "LTI, Lingua Tertii Imperii, la langue du IIIe Reich", devenu la référence de toute réflexion sur le langage totalitaire. Sa lecture, à cinquante ans de distance, montre combien le monde contemporain a du mal à se guérir de cette langue contaminée ; et qu'aucune langue n'est à l'abri de nouvelles manipulations.

Klemperer Victor, "LTI, la langue du IIIe Reich : Carnets d'un philologue"