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Le Developpement Social: Un Enjeu Pour I'economie Sociale

Posted By: tot167
Le Developpement Social: Un Enjeu Pour I'economie Sociale

Marielle Tremblay, Pierre-Andre Tremblay, Suzanne Tremblay, "Le Developpement Social: Un Enjeu Pour I'economie Sociale "
Les Presses de I'universite Du Quebec | 2006 | ISBN: 2760514153 | 374 pages | PDF | 2,6 MB


PRÉSENTATION
Marielle Tremblay, Pierre-André Tremblay
et Suzanne Tremblay
Le contexte du début des années 2000, où la mondialisation et le
néolibéralisme se déploient à l’échelle planétaire et où l’on parle de
réingénierie de l’État et du partenariat privé-public pour l’offre des services
sociaux, oblige à revoir les perspectives et les finalités du développement
des collectivités. En effet, dans cette conjoncture, il apparaît que
les politiques néolibérales s’étendent autant à l’échelon local qu’à
l’échelle globale, le premier semblant devenir un palier incontournable de
la réorganisation des politiques étatiques en matière de développement
et d’économie sociale. Mais on comprend encore mal comment pourraient
s’articuler l’exigence d’équité liée aux droits de citoyenneté et la
nécessaire adéquation aux particularités locales. C’est là un enjeu fondamental
pour l’identification des moyens pouvant conduire à la revitalisation
des communautés. Il oblige à recadrer plusieurs aspects du
développement économique communautaire : la lutte contre l’exclusion,
l’intégration des minorités, la participation sociale, la santé, etc.
Dans cette nouvelle configuration où les politiques sociales semblent
devoir être réduites au minimum, les textes réunis ici proposent de
prendre la mesure des transformations en cours et de tracer les enjeux
et les perspectives d’avenir afin d’envisager les nouveaux rôles échus
aux différents acteurs du développement social et du développement
des communautés. Plusieurs questions se posent au moment où le
gouvernement québécois s’apprête à instaurer ses politiques de révision
du modèle étatique en matière de développement social.
Quelle importance accordera-t-on à la politique sociale dans la
régulation sociale ? Quels seront les rôles des divers acteurs sociaux dans
la nouvelle configuration du social proposé par le gouvernement
québécois ? Quelle sera la place des instances locales dans la mise en
oeuvre du développement social et de l’économie sociale ? Le développement
social peut-il être un instrument pour le développement des
collectivités locales ? L’économie sociale est-elle un instrument du développement
social ? Autant de questions auxquelles des spécialistes du
développement social et communautaire tenteront de répondre. Leurs
contributions sont regroupées dans cinq parties. La première présente
des perspectives générales d’analyse du développement social en insistant
sur la structure des opportunités politiques. Cela mène naturellement
à explorer certaines facettes de la question de la gouvernance,
qui fait l’objet de la seconde partie. La troisième souligne l’importance
renouvelée de la société civile, alors que la quatrième insiste sur l’intégration
des enjeux liés au développement durable des communautés,
qui constitue sans doute un des principaux défis du développement
social. La cinquième partie s’intitule « Témoignages de praticiens et
praticiennes » et, comme son nom l’indique, elle est de facture très
différente, car les auteurs situent le développement social au coeur de
leurs pratiques et non seulement de leurs observations.
Ce livre s’ouvre sur une partie consacrée à une mise en perspective
du développement social, ce qui est indispensable pour clarifier ce
terme équivoque. Les textes d’Yves Vaillancourt et de Suzanne Tremblay
abordent la question sous un angle plus conceptuel, alors que Lionel
Robert tient à replacer ce développement dans la trame historique et
administrative qu’il a connue au Québec, mais tous les trois, au lieu de
s’interroger sur le développement social « en général », le conçoivent
comme un objet de politiques. Louis Favreau présente un texte d’une
facture assez différente, car il se situe du côté des mouvements sociaux
et de la « société instituante » plutôt que de celui du « social institué ».
Yves Vaillancourt montre comment les initiatives provenant du tierssecteur
et s’y situant peuvent proposer une vision renouvelée des politiques
de développement social. Dans un texte largement théorique, il
fait le point sur les concepts de tiers-secteur et d’économie sociale pour
ensuite proposer une définition des politiques sociales valorisant l’apport
de la société civile tout en la conjuguant à l’intervention de l’État. C’est
dans ce difficile équilibre que se constitue l’espace social et politique
du développement social. Vaillancourt insiste donc sur l’importance de
la participation des populations et des organisations communautaires.
L’État conserve cependant son rôle régulateur. Il ne saurait se substituer
à ses commettants, mais il ne doit pas non plus abandonner les responsabilités
qu’il a héritées de sa période providentialiste.
Pour sa part, Suzanne Tremblay réfléchit sur l’évolution et les usages
du concept de développement social, de la Commission Castonguay-
Nepveu (1966) à aujourd’hui. Elle relève la domination des interprétations
économicistes du développement, singulièrement renforcée depuis
que le néolibéralisme est devenu l’horizon intellectuel du postkeynésianisme.
Cela ne va toutefois pas sans ambiguïtés, car on ne peut abandonner
la société à son économie sans éliminer le fondement même de l’être
politique et laisser le champ libre aux inégalités sociales. C’est pourquoi
la période actuelle détourne le développement de sa finalité première
– le développement de la société et des personnes qui la composent –
pour en faire un simple dérivé de la politique économique, ou un
cataplasme sur les problèmes qu’elle crée ou, pis encore, un nouveau
marché. L’auteure relève cependant que de nouveaux acteurs sont apparus
depuis le début des années 1990 qui se réclament d’une compréhension
plus large du développement, où l’économie est au service du social
(plutôt que l’inverse). Sans chercher à prédire un futur encore incertain,
elle suggère que la coproduction du développement social trouve dans
le palier local sa dernière planche de salut.
Lionel Robert se demande si l’on peut déceler au Québec le s
ingrédients d’une politique de développement social. Il pose trois séries
de questions : existe-t-il une
demande
pour une politique de développement
social ? Quels en sont les
enjeux
et les grandes orientations ?
Quelle a été la
réponse
gouvernementale à cette demande ? Les travaux
du défunt Conseil de la santé et du bien-être lui servent de terrain
d’enquête, en particulier ceux qui préparèrent et suivirent le Forum
québécois sur le développement social tenu en 1998. De cette présentation,
il ressort qu’il existe bel et bien une demande sociale pour une
telle politique, ainsi qu’un promoteur ou un entrepreneur qui puisse
s’en faire le porteur. Semblablement, on peut voir dans les travaux du
Forum un certain consensus quant à la nécessité de lutter contre les
inégalités sociales et économiques, quant au besoin d’harmoniser les
politiques à cette fin et de soutenir les communautés afin de favoriser
la participation. Du côté de la réponse gouvernementale, cependant, le
portrait est beaucoup moins clair. Robert conclut donc que si on peut
déceler les bases d’une politique de développement social, on en attend
encore la concrétisation. Le développement social est ainsi un processus
encore en cours et non abouti……





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