Dominique Fellot, "Précis d'électro-acoustique : Prise de son et reproduction"

Extrait de la préface de Pierre Loyez, Ingénieur en chef honoraire des télécommunications, ancien membre du comité de rédaction de la Revue du son et de la revue l'Audiophile :

L'électro-acoustique est une science de compromis entre une approche pu­rement théorique et l'exposé de résultats expérimentaux, ce dans la mesure où, à l'analyse des phénomènes physiques, se mêle la psycho-acoustique. Il faut, en effet, tenir compte d'une dimension subjective, voire affective, qui tient au fait que toute reproduction sonore est facteur d'émotion. Cela commence à la prise de son, se poursuit dans la chaîne d'amplification électronique, pour aboutir à une écoute majoritairement affectée par les caractéristiques des haut-parleurs et des enceintes acoustiques associées. Cette évidence n'a pas échappé à l'auteur du présent ouvrage qui rassemble des données techniques essentielles des maillons extrêmes que sont les microphones et les haut-parleurs avec leurs dispositifs d'adaptation à l'environnement acoustique. La pertinence des choix dans les sujets exposés n'a pu que bénéficier d'une longue expérience de la prise de son en environnements diversifiés, ainsi que d'une maîtrise tout aussi grande des installations à haute fidélité, relevant du domaine audiovisuel

Il n'y a pas d'incompatibilité entre les Arts et les Sciences, et donc entre la musique et l'acoustique. Souvenons-nous d'Albert Einstein, qui était un bon violoniste, et de Pierre Cochereau, «l'Organiste de Notre-Dame», ingénieur du son et féru de Haute Fidélité. Les mélomanes et les ingénieurs ne font souvent qu'un !
C'est pourquoi ce petit «Précis d'Electroacoustique» (dédié d'ailleurs à P.Cochereau que j'ai eu le privilège de connaître) a été écrit dans le but de combler un fossé fréquent, mais pas si profond, entre les scientifiques et les musiciens.
Il manquait vraiment dans la littérature scientifique un ouvrage, pas trop volumineux mais tout de même de niveau élevé (et pas trop cher !) allant au fond des choses ; et je pense donc que ce petit ouvrage permettra aux scientifiques mélomanes, mais exigeants, de développer sérieusement leurs connaissances dans un domaine trop négligé à l'heure actuelle dans l'Enseignement Supérieur.
Certes, la lecture de ce livre demande un petit effort de la part du lecteur, dont le niveau en mathématiques et en physique doit être suffisant. Mais cet effort sera payant ! J'encourage vraiment les futurs ingénieurs du son et de l'Industrie française de la «Hi Fi» à lire ce livre, et je souhaite que cela soit avec profit.

Dominique Fellot