François Dessy, "Roland Dumas, le virtuose diplomate"
François Dessy, "Roland Dumas, le virtuose diplomate"
Publisher: l'Aube | 2014 | ISBN: 2815910624 | French | EPUB | 272 pages | 0.5 Mb
Publisher: l'Aube | 2014 | ISBN: 2815910624 | French | EPUB | 272 pages | 0.5 Mb
La vie de Roland Dumas racontée comme une immense saga. Il fut l avocat de Pierre Mendès France et de François Mitterrand, de Tixier-Vignancour, de Francis Jeanson, de Jean Genet, de Chirico, Braque, Chagall, Lacan, la famille Giacometti, sans oublier Picasso ! Nous découvrons ici l épopée d un ténor de la politique française. Ministre des Affaires étrangères durant dix ans sous la présidence de François Mitterrand, il a notamment oeuvré pour la réunification de l Allemagne et le traité de Maastricht.
Il a servi. Tout gravi. Les plus hautes marches de tous les palais du monde : palais de Justice, palais royaux, républicains, ambassades, Opéra, palaces étoilés et palazzi privés. La chute fut d autant plus violente avant le rétablissement , et le regard de Roland Dumas sur la société n en est que plus acéré. À 91 ans, il nous livre un incomparable témoignage sur l histoire de la décolonisation et de la fin de la guerre froide.
François Dessy né en 1980, a mené ce Grand entretien. Il est avocat en Belgique et a décidé de réaliser une série d’entretiens avec les avocats ayant plaidé les grandes causes politiques du XXe siècle.
Ténor un jour, ténor toujours
Avocat depuis 65 ans (1949-2014)
Député de la Haute-Vienne (1956-1957)
Député de la Corrèze (1967-1968)
Député de la Dordogne (1981-1993)
Ministre des Affaires étrangères (1983-1993)
Président du Conseil constitutionnel (1995-2002)
Dumas, Roland Dumas, c'est la saga d'une irrésistible ascension, d'une vie romanesque.
Il a tout voulu et tout obtenu. Sa vie est le récit d'un ténor du barreau. C'est lui l'avocat des vainqueurs assaillis, de Mendès France, Mitterrand, Malraux, Isorni, Tixier-Vignancour à Francis Jeanson ; de Genet, Chirico, Braque, Chagall, Lacan, aux Giacometti, sans oublier Picasso ! C'est lui le défenseur d'une foule d'anonymous, de «vaincus assiégés». C'est lui qui s'illustra aussi dans les procès Markovic/Pompidou, Klaus Barbie ou Jean de Broglie… et plaida au profit de Laurent Gbagbo devant la Cour pénale internationale de La Haye.
Sa vie est, sans nul doute, l'épopée d'un ténor de la politique française, lui qui fut l'hôte du Quai d'Orsay dix ans durant, sous Mitterrand. On lui doit l'acte de réunification de l'Allemagne ou encore le traité de Maastricht qui a fondé, en 1992, l'Union européenne.
Il a servi. Tout ravi. Tout gravi. Les plus hautes marches de tous les palais du monde : palais de justice, palais royaux et républicains, ambassades, opéras, palaces étoiles et palazzi privés.
Nul n'est pourtant à l'abri d'une injustice. Nous sommes tous à la «botte» de nos délices de Capoue (ou de «Deviers-Joncour») : même les plus longues défenses, les plus vieux éléphants - socialistes - restent, comme Hannibal, à la merci de leur caprices et de la justice… des vaincus. Comme le Saturne de Goya, Thémis - Dame Justice -, cannibale, peut aussi brûler ce qu'elle a adoré, dévorer le fils qu'elle a choyé et drapé dans la plus haute hermine de France. Dumas ne fut-il pas président du Conseil constitutionnel ?
Mise au pinacle puis au pilori, tombée de son piédestal avant d'être totalement blanchie, la statue presque séculaire, séculière et indéboulonnable de ce Pyrrhus judiciaire - de 92 ans - a retrouvé sa place et son lustre. Son regard sur la société n'en est que plus acéré. Sa majesté et son attachante humanité n'en sont que plus grandes. Serait-ce la grâce - quasi elfique - ou la grandeur des humiliés, des princes déchus, loin de la morgue de prélat de certaines icônes intouchables de la République, ignorantes, parfois, des réalités impitoyables du monde ?
Qu'à cela ne tienne, en bon papy-cocoon, Dumas a fait de la résilience. Jamais il n'a succombé à la rancoeur ou à l'amertume. L'enfant du terroir s'est certes gentrifié. De Limoges, il n'a conservé que le teint de porcelaine veiné par le temps. Sa chevelure, coquettement domestiquée, est aujourd'hui d'albâtre… Mais le franc-rieur - à toute épreuve judiciaire, fût-ce sans preuve - et le franc-tireur (pas maçon) sait recevoir, à coups de brèves de prétoire persillées d'autodérision, de récits poivrés, de saillies personnelles et de confessions alléchantes.
(…)
Avocat depuis 65 ans (1949-2014)
Député de la Haute-Vienne (1956-1957)
Député de la Corrèze (1967-1968)
Député de la Dordogne (1981-1993)
Ministre des Affaires étrangères (1983-1993)
Président du Conseil constitutionnel (1995-2002)
Dumas, Roland Dumas, c'est la saga d'une irrésistible ascension, d'une vie romanesque.
Il a tout voulu et tout obtenu. Sa vie est le récit d'un ténor du barreau. C'est lui l'avocat des vainqueurs assaillis, de Mendès France, Mitterrand, Malraux, Isorni, Tixier-Vignancour à Francis Jeanson ; de Genet, Chirico, Braque, Chagall, Lacan, aux Giacometti, sans oublier Picasso ! C'est lui le défenseur d'une foule d'anonymous, de «vaincus assiégés». C'est lui qui s'illustra aussi dans les procès Markovic/Pompidou, Klaus Barbie ou Jean de Broglie… et plaida au profit de Laurent Gbagbo devant la Cour pénale internationale de La Haye.
Sa vie est, sans nul doute, l'épopée d'un ténor de la politique française, lui qui fut l'hôte du Quai d'Orsay dix ans durant, sous Mitterrand. On lui doit l'acte de réunification de l'Allemagne ou encore le traité de Maastricht qui a fondé, en 1992, l'Union européenne.
Il a servi. Tout ravi. Tout gravi. Les plus hautes marches de tous les palais du monde : palais de justice, palais royaux et républicains, ambassades, opéras, palaces étoiles et palazzi privés.
Nul n'est pourtant à l'abri d'une injustice. Nous sommes tous à la «botte» de nos délices de Capoue (ou de «Deviers-Joncour») : même les plus longues défenses, les plus vieux éléphants - socialistes - restent, comme Hannibal, à la merci de leur caprices et de la justice… des vaincus. Comme le Saturne de Goya, Thémis - Dame Justice -, cannibale, peut aussi brûler ce qu'elle a adoré, dévorer le fils qu'elle a choyé et drapé dans la plus haute hermine de France. Dumas ne fut-il pas président du Conseil constitutionnel ?
Mise au pinacle puis au pilori, tombée de son piédestal avant d'être totalement blanchie, la statue presque séculaire, séculière et indéboulonnable de ce Pyrrhus judiciaire - de 92 ans - a retrouvé sa place et son lustre. Son regard sur la société n'en est que plus acéré. Sa majesté et son attachante humanité n'en sont que plus grandes. Serait-ce la grâce - quasi elfique - ou la grandeur des humiliés, des princes déchus, loin de la morgue de prélat de certaines icônes intouchables de la République, ignorantes, parfois, des réalités impitoyables du monde ?
Qu'à cela ne tienne, en bon papy-cocoon, Dumas a fait de la résilience. Jamais il n'a succombé à la rancoeur ou à l'amertume. L'enfant du terroir s'est certes gentrifié. De Limoges, il n'a conservé que le teint de porcelaine veiné par le temps. Sa chevelure, coquettement domestiquée, est aujourd'hui d'albâtre… Mais le franc-rieur - à toute épreuve judiciaire, fût-ce sans preuve - et le franc-tireur (pas maçon) sait recevoir, à coups de brèves de prétoire persillées d'autodérision, de récits poivrés, de saillies personnelles et de confessions alléchantes.
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François Dessy, "Roland Dumas, le virtuose diplomate"
